J’ai été surpris par l’expression que le pape François a employée à Marseille « le fanatisme de l’indifférence ». Nous associons spontanément le fanatisme à la violence exaltée, celle des djihadistes, qui assassinent au Bataclan ou qui tuent au Sahel africain. François veut nous dire en associant ces deux termes que l’indifférence est criminelle. Si nous voyons à la télé des migrants qui risquent leurs vies dans des vieux bateaux sur la mer et que cela nous laisse indifférents, c’est que nous avons un cœur de pierre, si dur, si inhumain que nous ressemblons aux fanatiques armés […]